Les possibles difficultés relationnelles avec les parents. Nous construisons, en tant que professionnels de l’éducation, une relation de confiance avec les parents d’élèves. Ce n’est pas toujours simple. Parfois des incompréhensions, des malentendus ou des peurs conduisent à de mauvaises relations entre enseignants et parents. Le but est donc d’évoquer ici des façons de remédier à cela. Les lignes qui suivent sur ce thème sont extraites du livre Familles-École : construire une confiance réciproque paru chez Réseau Canopé, et écrit par Jean-Louis Auduc et reprises en partie du site vocationenseignant.fr
Des difficultés liées à des malentendus et des peurs réciproques
Les peurs côté parents
Il existe de nombreuses peurs, coté enseignant et côté parents qui conduisent à des malentendus. Ainsi, il existe par exemple, pour les parents, la peur d’être jugé par les enseignants sur leur capacité à être de bons parents, ou encore la peur face au pouvoir de l’institution scolaire. Certains parents ont également peur de l’avenir pour leur enfant, car l’obligation de réussite est extrêmement forte et pèse sur les relations entre l’école et la famille. Il y a également une peur des conséquences que leurs interventions pourraient entraîner envers leur enfant. A cela peut s’ajouter le fait de se sentir dépossédé de son rôle de parent.
Les peurs côté enseignants
Du côté des enseignants, des peurs peuvent également exister. Ainsi, une critique formulée par un parent ou un point de vue différent peut être vécu comme une remise en cause. Cela peut avoir pour conséquence de réelles tensions. Les peurs sont également multiples. Elles peuvent être liées au fait de ne pas pouvoir répondre à des interrogations de parents, d’être pris à parti devant les collègues. Il y a également la crainte de la contestation des parents face à une sanction ou encore la peur de blesser les parents en énonçant des choses difficiles à entendre sur leur enfant.
Souvent, ces peurs traduisent un manque d’assurance de la part des enseignants, que toute remise en cause supplémentaire vient alimenter. Ainsi, l’enseignant peut craindre l’ingérence des parents qui a pour conséquence de faire baisser la crédibilité de l’enseignant.
Comment développer une attitude d’ouverture ?
Engager le dialogue
Il est nécessaire de chercher à engager systématiquement avec les parents des contacts dès le début de l’année et de les maintenir tout au long de l’année, en utilisant différents moyens (entretiens individuels, réunions, mais aussi échanges téléphoniques ou encore cahier de liaison).
Il semble essentiel de développer une attitude d’ouverture, d’accueil, d’établir un climat de confiance, de dédramatiser la situation, d’éviter de critiquer et enfin de s’exprimer de façon compréhensible.
Les réunions doivent toujours avoir une visée précise, claire et utile pour les familles. Il faut favoriser un climat de convivialité avec, par exemple, un « pot » à l’issue des réunions. Ce peut être l’occasion de valoriser les représentants des parents, les responsables d’associations auprès de tous.
Inclure les parents
Il est également nécessaire que les parents ne se sentent pas exclus du travail de la classe. Cela pour leur donner les moyens de suivre ce que réalise leur enfant. Cela peut revêtir la présentation succincte des programmes. Notamment en échangeant sur les souvenirs qu’ils peuvent avoir des programmes qu’ils ont pu suivre. Ce peut être la présentation des méthodes de travail, des objectifs, de la programmation du travail de la classe.
Ouvrir la classe aux parents, les informer de la vie de l’établissement font partie des possibles pour mieux impliquer les familles. C’est donner aux parents des occasions de participer à la vie scolaire en les invitant à des sorties avec les élèves pour leur montrer que de telles initiatives font partie pleinement de l’apprentissage scolaire des jeunes. Cela peut être également leur proposer d’intervenir, par exemple, dans des ateliers, ou encore organiser des soirées d’échanges sur des sujets de société en rapport avec la discipline enseignée.
