Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres ont malheureusement tendance à s’appauvrir. C’est un constat malheureux mais réaliste. Mais comment les riches font-ils pour devenir de plus en plus riches ?
Tour d’horizon des classes sociales
Les classes sociales
De façon extrêmement schématique, nous pouvons considérer qu’il existe 4 grandes classes sociales : les pauvres, la classe moyenne basse, la classe moyenne haute et les super-riches.
Il s ‘agit bien évidemment d’une simplification car les frontières sont parfois extrêmement poreuses entre les différentes classes sociales.
Ces classes sociales dépendent d’ailleurs très souvent des représentations que nous avons.
Lorsque j’étais étudiant, je percevais une bourse sur critères sociaux. Elle s’élevait à l’époque à 386 euros et c’était d’ailleurs l’échelon maximal.
Je pensais à cette époque, à mes 18 ans, que les personnes qui percevaient un salaire de 3000 euros étaient des personnes réellement riches.
Je n’ai évidemment maintenant pas du tout le même regard.
Malgré les différentes représentations que nous avons quant aux différentes classes sociales, nous pouvons constater des critères qui permettent de les différencier.
La classe sociale des pauvres
Ainsi, les pauvres ont un revenu faible ou nul. Ils ont très peu de patrimoine voire souvent aucun patrimoine. Les pauvres vivent à la limite de la misère et de l’endettement. C’est là que commencent la plupart des gens lorsqu’ils quittent l’école à seize ou dix-huit ans avec peu ou pas de qualifications. Leur principale préoccupation est de savoir comment payer les factures et comment se nourrir et nourrir leur famille. Ils s’inquiètent de savoir s’ils auront encore un emploi l’année prochaine, ou même s’ils auront un endroit où vivre.
La classe sociale moyenne basse
La classe moyenne basse a un revenu suffisant pour couvrir ses besoins essentiels, mais pas beaucoup plus.
Cette classe moyenne basse a suffisamment d’argent qui rentre régulièrement pour payer la nourriture, le logement et les produits de première nécessité comme les vêtements, le chauffage et les transports, ainsi que certaines dépenses occasionnelles comme les vacances et les loisirs. Ils s’inquiètent de disposer de suffisamment d’argent pour leur retraite, qui peut être raisonnablement longue compte tenu de l’état des soins de santé, mais qui l’est moins si la génération précédente leur a laissé un fardeau de dettes après une période de maladie.
La classe sociale moyenne haute
Les membres de la classe moyenne haute ont relativement le même profil que celui des membres de la classe moyenne basse.
Ils disposent toutefois de revenus plus que suffisants pour couvrir leurs besoins essentiels et disposent en général d’un patrimoine important qu’ils ont réussi à faire fructifier.
Les très riches
Les très riches ont un profil différent. Ils représentent une infime partie de la population mondiale (pas plus de 5%). Ils disposent de revenus conséquents qui, en général, proviennent de placements financiers et immobiliers.
La principale préoccupation des très riches est de préserver la majeure partie de leur fortune en l’investissant judicieusement. Ils s’efforcent et réussissent à trouver des moyens d’éviter autant que possible de payer des impôts sur celle-ci. Ils sont prêts à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accroître encore leur fortune.
Des écarts qui se sont creusés avec la crise du COVID-19
Des écarts de richesse qui se sont accrus
Les écarts de richesse entre les riches et les pauvres se sont accrus à l’échelle mondiale avec la crise du COVID-19.
Ainsi, selon l’observatoire des inégalités, les plus pauvres de la planète ont payé le plus lourd tribut. En 2021, les revenus moyens des 40 % les plus pauvres du monde sont inférieurs de 6,7 % aux projections antérieures à la pandémie.
Une augmentation de la pauvreté à l’échelle mondiale
La diminution des revenus s’est traduite par une forte augmentation de la pauvreté à l’échelle mondiale. Environ 97 millions de personnes supplémentaires vivent avec moins de 1,90 dollar par jour à cause de la pandémie (a), soit une hausse du taux de pauvreté mondial de 7,8 à 9,1 %, et 163 millions de plus vivent avec moins de 5,50 dollars par jour.
L’augmentation de la pauvreté, à l’échelle de la France est également importante, et ce malgré les aides gouvernementales. Il y a eu une augmentation conséquente du nombre d’allocataires du RSA.
Il y a également eu une explosion du nombre de demandes d’aides alimentaires.
Des riches de plus en plus riches
A contrario, les riches sont devenus de plus en plus riches. Au niveau mondial mais également au niveau national.
Les pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19 sont d’ailleurs souvent ceux qui enregistrent les plus gros gains de richesse.
Une étude du Crédit Suisse Global Wealth Report qui évalue depuis 12 ans la richesse mondiale des particuliers explique cela.
Ce rapport montre que le nombre de millionnaires a augmenté de 5,2 millions pour atteindre 56,1 millions à la fin de 2020. La richesse mondiale des ménages est évaluée à 418.342 milliards de dollars en hausse de 7,4% sur un an. De son côté, avec près de 2,5 millions de millionnaires (+ 309.000 nouveaux millionnaires), la France fait partie des cinq pays qui ont enregistré les progressions les plus importantes en nombre de millionnaires.
Pourquoi donc les riches deviennent de plus en plus riches ?
C’est un fait, les riches sont devenus beaucoup plus riches, tandis que les fortunes des très riches atteignent des montants colossaux. Pourquoi ?
Des revenus du capital de moins en moins taxés
Au-delà de certaines innovations spécifiques, une valeur ajoutée apportée dans un secteur particulier tels que le E-commerce pour Amazon ou la conquête spatiale pour Elon Musk, l’augmentation de la richesse des plus riches est liée à la façon même dont ils perçoivent des revenus.
La raison est en effet que tous les revenus du capital (loyers, dividendes, intérêts) ont été de moins en moins taxés au cours des 20 dernières années, alors que la plupart des revenus de la population provenant du travail ont été beaucoup plus taxés.
En d’autres termes : ceux qui possèdent du capital paient de moins en moins d’impôts lorsque leur capital prend de la valeur, alors que ceux qui travaillent doivent payer des impôts sur chaque augmentation de salaire.
Et comme les détenteurs de capital peuvent vivre de leurs revenus sans avoir à travailler, ils ne paient souvent pas d’impôts du tout sur cette partie de leurs revenus. Ils sont ce qu’on appelle des rentiers.
Un exemple à suivre ?
Cette affirmation vraie pour les super-riches l’est également pour certaines personnes de la classe moyenne supérieure.
En effet, il ne s’agit pas d’être nécessairement très riche. Beaucoup de membres de la classe moyenne supérieure, de simples citoyens normaux dont les parents ou les grands-parents ont accumulé un certain patrimoine, se retrouvent dans cette situation confortable de rentiers.
Vous appartenez probablement à la seconde ou à la troisième classe sociale tout comme moi. Vous n’êtes probablement pas un super-riche mais vous vous souciez de votre éducation financière et vous souhaitez améliorer la gestion de vos finances personnelles et augmenter votre patrimoine.
Prendre exemple sur ce que font les plus riches est un bon chemin à suivre.
Votre objectif doit donc être de multiplier vos sources de revenus et de les séparer progressivement de votre temps. De cette façon vous basculerez dans une forme de richesse.