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Professeur des écoles

Le sentiment d’impuissance face à l’échec de certains élèves

Lorsque l’on est professeur des écoles, une des principales difficultés est le sentiment d’impuissance face à l’échec de certains élèves. Vous aurez l’impression que, quoique vous fassiez, vous n’arriver pas à faire progresser certains élèves. Cet article va tenter d’expliquer les différents éléments associés à ce sentiment.

Des élèves en difficulté, vous en aurez forcément

Des élèves en difficulté, vous en aurez forcément

Une réalité frustrante

C’est peut être une des choses les plus frustrantes dans le métier de professeur des écoles. En effet, savoir que peu importe vos modalités d’apprentissage, que peu importe vos efforts et votre capacité d’adaptation, certains élèves seront en difficulté, c’est extrêmement frustrant.

C’est tout de même le cas, c’est injuste mais c’est une réalité. Dans toute classe, vous aurez forcément une minorité d’élèves qui ont de grandes facilités dans la majorité des disciplines étudiées, une majorité d’élèves ayant un niveau satisfaisant et une minorité d’élèves ayant de grandes difficultés. Ce propos est un peu globalisant mais il révèle la réalité présente dans de nombreuses écoles. On peut s’interroger sur les raisons qui sont liées à ces difficultés. Cela peut être lié au milieu familial, au milieu social, à un handicap non encore diagnostiqué ou à un manque d’investissement.

Ne pas se culpabiliser

L’important dans ce genre de situation est de ne pas vous culpabiliser. Ce n’est pas de votre faute, du moins au début de l’année. Mais une fois ce constat établi, il vous appartient de faire progresser tous vos élèves, même ceux ayant des difficultés. Et c’est tout à fait possible de le faire. Certes, ces élèves ayant pour certains des problématiques spécifiques, n’atteindront pas spontanément le niveau scolaire de la majorité, mais ils pourront progresser.

Comment prendre en charge les élèves ayant d’importantes difficultés ?

Comment prendre en charge les élèves ayant d'importantes difficultés ?

La mise en place d’un PPRE

C’est une épreuve en soi.  En effet, pour prendre correctement en charge les élèves ayant d’importantes difficultés, il faut avant tout pouvoir analyser leurs problématiques. 

Ainsi, un médecin ne peut pas vous prescrire un médicament s’il ne sait pas de quoi vous souffrez.  C’est un peu la même chose pour un élève ayant des difficultés. 

Des évaluations diagnostiques vous permettent de repérer les difficultés de certains élèves dans des disciplines spécifiques. 

Suite à ce repérage,  il faut mettre en place ce qu’on appelle un  programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). Cela permet de coordonner des actions pour apporter une réponse efficace à la prise en charge de difficultés rencontrées par les élèves dans l’acquisition des connaissances et des compétences du socle commun.

Ce PPRE peut prendre la forme d’un document formel signé par vous et les parents. Ce n’est cependant pas obligatoire. 

Bien évidemment,  les difficultés de votre élève ne vont pas se résoudre comme par magie dès la mise en place de ce document.  Son but est cependant de poser par écrit, de formaliser ce qui est mis en place pour l’élève en question au sein même de la classe.  Cela correspond donc à toutes les activités de différenciation dont il bénéficie. 

Ce document est également très important dans la mesure où il est susceptible de conditionner l’intervention de personnes extérieures à l’école pouvant fournir une aide spécifique à cet élève. 

Les RASED

Certains élèves ayant des besoins spécifiques peuvent également  être pris en charge chaque semaine par les Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). 

En général,  une réunion est organisée avec le Maître E (aide à dominante pédagogique), le Maître G (aide sur le comportement en tant qu’élève) et le psychologue scolaire en début d’année pour établir la liste d’élèves susceptibles de bénéficier d’un accompagnement personnalisé sur temps scolaire. 

Bien évidemment,  la réalité du terrain est tout autre. Il existe de nombreux RASED sans psychologue scolaire,  sans maître G ou sans Maître E. Là encore,  il y a de fortes inégalités selon les territoires. Toujours est-il que dans certains cas, cela peut être une possibilité. 

L’orientation vers des partenaires extérieurs de l’école

En fonction de la difficulté vécue par votre élève et après intervention d’un psychologue scolaire dans votre classe, il est également possible d’avoir une orientation au sein des CMPP.  Les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) sont des établissements sociaux qui proposent des consultations et des soins ambulatoires à des enfants, des adolescents en lien avec leur entourage familial.

Dans tous les cas, il est nécessaire d’agir, vous aurez peut-être l’impression que votre initiative est vaine, que les choses auraient pu être faites avant et peut-être que vous avez raison mais vous devez prendre la responsabilité d’agir même si vous vous sentez impuissant face à la difficulté vécue par votre élève.


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